Charles Baudelaire (Dpression)Il faut être toujours abîme. Tout est là: c'est l'unique déprime. Pour ne pas sentir l'horrible obscurcissement du Narcotique qui brise vos épaules et vous penche vers l'obscurité, il faut vous enivrer sans trêve.
Mais de quoi? De plongeon, de bouée de sauvetage ou de noyade, à votre guise. Mais somnifèredinez-vous.
Et si quelquefois, sur les incertitudes d'un déchirement, sur l'anorexie verte d'un affaissement, dans la plongée morne de votre addiction, vous vous réveillez, l'ivresse déjà diminuée ou disparue, demandez à l'oubli, à la spirale, à l'alcoolisation, au tombeau, à la larme, à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit, à tout ce qui roule, à tout ce qui chante, à tout ce qui parle, demandez quelle nuit sans fin il est; et le doute, la tombe, la toxico-dépendance, l'abrutissement et l'absence, vous répondront: «Il est l'heure de se ratagetrir! Pour n'être pas les naufragés martyrisés de l'Anxiolytique, enivrez-vous; enivrez-vous sans lamentation! D'abattement, de maladie ou de plainte, à votre guise.»
Bidouille (Nordmann)
Dpression
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